chez odette

"Chez Odette, on se félicite du chant en français et on est infiniment reconnaissant du service de qualité rendu par cette vieille maison qui célèbre la chanson française: la SACEM." Terrain Hostile.

lundi 20 décembre 2010

mylène farmer / maman a tort vs lucid beausonge / lettre à un rêveur

Personnellement, je ne cotois que des gens qui n'ont pas réussi en musique.

Moi le premier.
(certains de mes non-illustres (puisque n'ayant pas réussi) amis pensent même, probablement à raison, que leur echec m'est dû).

De toutes façons, si j'avais réussi, j'aime autant vous dire que j'aurais pas monté un blog pour essayer un nouvel espace d'expression, que je passerais mes journées en terrasse à me pavaner en sirôtant des drinks, rien branler, m'ennuyer adonf comme un ado, le luxe absolu, parler de tout et de rien comme ces habiles quoiqu'un peu irritants à la longue intermittents, habitués à gérer les longues périodes d'attente entre le petit-déjeuner et le déjeuner puis, après la sieste, avant le diner à coups de vannes + ou - amusantes et de commérages divers et variés (quand ils sortent pas la guitare !).

Bon ces petits inconvénients de gestion des temps forts et des temps faibles ne sont qu'une affaire de technique individuelle et normalement tout le petit monde culturel arrive à s'en sortir pas trop mal (sauf bien entendu ceux qui se suicident justement parce que ils se languissent {trop, trop souvent et trop longtemps} ou {très souvent, aimé longtemps puis énormément} dans le dialecte de nos cousins quebecois).

Intéressons nous un peu, pour changer, plutôt que de pétasser (terme assez explicite bien que dénigrant un peu la gent féminine qu'on pourrait donc remplacer par intermittentasser ce dont on se gardera bien car trop difficile à dire et qu'on a pas que ça à foutre non plus), intéressons-nous, disais-je, à un vrai problème, et qui n'a pas trouvé de réponse à ce jour (faut dire qu'il ne concerne qu'une poignée de victimes parmi ceux qui ont le plus réussi, qui sont les plus riches et les plus oisifs): ce problème, dont personne ne parle jamais, est le problème de conscience du chanteur ou de la chanteuse qui a réussi mais au prix de se coltiner un public pas du tout en rapport avec ses aspirations romantiques ou rebelles initiales voire au pire des gens qu'il aurait copieusement méprisé s'il n'avait pas fallu, par un jour de malchance, qu'il réussisse.

Prenez cette chanteuse, Mylène, souvenez-vous la sortie de Maman a tort en 84 qui passait en boucle chez Lenoir (il me semble ...) et sur la VAGH (ah la VAGH ..., la vache, qu'est-ce que c'était bien ! c'était aut'chose que cette radio nova qui nous débite ces morceaux de viande reconstituée sur ces étales plages musicales à perte de vue et de temps). Il était bien ce morceau, ça laissait présager un truc intéressant et, au lieu de ça ... patatrac la tuile !
Est-ce vous pensez sincérement que cette petite ado boudeuse sans style bien marqué se destinait à être l'iconne des coiffeuses et autres esthéticiennes des galeries marchandes et autres rues piétonnes où se déversent tous les baireaux ?
Comment vit-elle cette dualité entre la diva qu'elle envisageait et le fait de vendre 98% de ces chefs d'oeuvre dans les linéaires de carouf ou des espaces "culturels" leclerc, qui comme le soulignait fort justement ma grand-mère, a bien une gueule de leclerc, ceszigues !

Car en voilà une autre fatalité qui mérite d'être souligné: t'arrives dans la vie, t'as rien demandé à personne (comme le soulignait si justement le sociologue max le fox), tu t'appelles Leclerc et t'as une tronche de Leclerc !

Té comme lui là:
Quand il évoquait la possibilité d'une biguine avec un absolu féminin, est-ce qu'il pensait à une grosse rombière à baguouses et nichons de taille inversement proportionnelle à celle de son chihuahua de merde qui arrête pas de faire chier, hein ?

Té d'ailleurs il a pas un peu une tronche de Leclerc, lui ?



Pour illustrer cette problématique pointue, on va choisir une chanteuse épatante qui aurait du avoir ce fabuleux destin mais que finalement au dernier moment ... beh ... non.
Comme d'hab' avec ces gros nazes qui ont pas réussi, j'en ai chié des ronds de serviette pour trouver un morceau en offre légale ...

N° de Commande Date de commande      Nbr Articles Mode de paiement Montant Référence Transaction 1072769        20/12/2010 à 13:56:25 1            Paypal           0,99€   bdc2ad3ce830d64c

Euh au fait (je viens de me rendre compte en relisant qu'il manquait un léger détail), la chanteuse épatante s'appelle Lucid Beausonge et chante toujours à droite à gauche en toute discrétion. 

samedi 18 décembre 2010

vacheries institutionnelles #1

Quelques remarques (parfois amplifiées, souvent actuelles) sur le processus dit de "concertation territoriale sur les musiques actuelles" (CTMA), en Aquitaine, puisqu’on n’en est qu’à mi-(1/4 ? 1/8 ? 1/16 ?)-parcours, EN TOUTE AMITIE

Suite à la célébration du Lundi 18 Octobre en la Chapelle ardente du Conseil Régional d’Aquitaine, et vu qu’on y a entendu toute l’après-midi (par bonheur, je ne pouvais être là le matin) qu’un même son de cloche monotone (quel ennui en début d’aprem avec cette succession de discours automatiques !), quelquefois enthousiaste, quelquefois saturé, je vais, à la demande générale
(c'est-à-dire de moi-même), jouer le rôle du grand absent de cette journée, pourtant super démocratique, j’ai nommé, le contradicteur.

Vu que j’ai à formuler 2 remarques sympathiques et un certain nombre de polémiques, on va commencer par 1 sympathique (pour aguicher l’aficionado), la cascade de moins-pathiques puis, pour finir (sur une note enjouée), 1 dernière remarque sympathique.

1ère remarque sympathique :
J’ai découvert avec plaisir que le RAMA avait intégré dans sa réflexion l’underground (t’aurais du venir, francis !) et les bars.
J’ose espérer qu’il s’agit là du fruit de la concertation (et non pas d’une nouvelle stratégie pour grapiller quelques subsides sur un nouveau dispositif éligible) …

Si ce n’est pas le cas, ça me semble bien évidemment aller dans le bon sens car historiquement c’est le 1er réseau par lequel les amplis ont pu rugir et ça existera toujours, bien après que les derniers dinosaures des musiques amplifiées auront disparu.

Remarques :
  • Ce qui est exposé dans le rapport, est-ce bien le fruit de la concertation (si oui, où peut-on trouver les PV de tous ces rendez-vous, si on veut creuser tel ou tel point ?) ou bien la seule vision du RAMA voire uniquement de son Directeur ? j’ai un peu de mal à croire que vous avez abordé en réunion la modélisation privé / public / underground / le monde du milieu et les théories des petits mondes et du chaos ?

  • Le vocabulaire que vous utilisez me semble pertinent (je veux dire celui utilisé dans tous les grands projets (la gouvernance d’un territoire, la réalisation d’un grand édifice : 1 pont, 1 tunnel, le musée du vin à Bordeaux – non, je plaisante) : maitrise d’œuvre, comité de pilotage, jalons, …Le seul problème, c’est que dans ces démarches, il y a toujours 2 acteurs avec de préférence des intérêts divergents : ici, la droite / la gauche, ici, le client / le fournisseur. Dans votre cas, c’est le RAMA de bordeaux / le reste du RAMA (vu de l’extérieur, du coup, on voit moins bien l’alternative proposée).De manière plus globale (et là, ça ne concerne pas que la démarche CTMA mais la plupart des démarches socio-cul …), qu’est-ce que vous entendez exactement par dialogue, les gars ? des gens qui sont tous d’accord et qui paraphrasent ad lib ce que vient d’énoncer le précédent ?
  • Quelques citations symptomatiques voire rigolotes :

    o Fais gaffe quand même, Directeur, quand tu dis :
    "L’artiste ne doit pas être soutenu, c’est le projet culturel qui doit l’être".
    Je pense, comme pas mal de gens et pas que des artistes, exactement le contraire. Cela traduit à mon sens une plus grande présence dans les livres de géo-socio-cul que sur le terrain où se font les choses (de l’art, je veux dire …).

    o "Imposer un schéma est aussi idiot que de ne pas en avoir."Apparemment la RAMA refuse qu’on lui impose un schéma. Par contre, il ne voit aucun inconvénient à en imposer un sur le territoire aquitain.o Fais gaffe 2ème : « L’underground est assez peu professionnalisé ». Oui, en effet. Par définition, il l’est. Et le revendique, de +.
  • Si les derniers ennemis identifiés (l’underground n’est plus un ennemi, allez les filles sur le chemin de la rédemption, alleluia !) sont :o Live Nationo la musique sérieuse
    alors, plutôt que de se donner comme objectif sur la période 2010-2020 d’organiser 414000 réunions ou ateliers et 216 expérimentations sur un territoire donné, pourquoi ne pas plutôt se donner des objectifs chiffrés et concrets comme :
    o Faire passer la répartition des dotations publiques musique sérieuse / musique légère de 95/5 (si j’ai bien compris ! ça me parait un peu amplifié, mais bon …) à 80/20.à ce propos, je redis au président du rama que son argument de dire que les musiques actuelles doivent être plus soutenues parce qu’elle concerne 95% des acteurs et spectateurs ne tient pas la route. Le soutien vise justement à pallier à une affluence insuffisante due à une esthétique plus exigeante donc moins accessible. Si on devait soutenir en fonction de l’affluence, pourquoi ne pas soutenir Live Nation et JC Camus au détriment des SMAC alors ?o Barrer la route à ces fripouilles amerloques de Live Nation en activant et informant les réseaux d’influence et les élus sur le territoire.
  • Je crains que cette concertation soit finalement contre-productive : 5 ans de réflexion, de réunions, d’ateliers (pourquoi tous ces ateliers sur les festivals ? pour remercier, une fois encore, tous ces bénévoles sans qui rien ne serait possible …) pour aboutir à ce rapport un peu bancal, hésitant entre propagande ramaïste, recueil d’extraits non identifiés des débats, compilation de théories sociologiques plus ou moins validées par les acquis de l’expérience, … n’inciteront, je le crains, pas les pouvoirs publics à revoir leurs clefs de répartition entre culture savante et culture populaire.
    Peut-être était-ce d’ailleurs leur but en lançant cette concertation ?
  • Dernière pique : Cette ultime séance photo avait quelque chose d’assez pathétique puisque renvoyant à celle de 83 qui rassemblait 100% d’artistes alors que celle de 2010 rassemblait probablement 80% de médiateurs culturels et 20% d’artistes. Le R&R bordelais y a-t-il gagné au change ? probablement un peu mais infiniment moins que les intermédiaires !
2ème remarque sympathique :
Le RAMA a fait preuve (ce dont je n’ai jamais douté, je lui reproche plutôt une certaine maladresse) d’honnêteté quand il mentionne que ces sujets de prédilection (l’enseignement, l’emploi culturel, les pratiques amateur (toujours pas compris ce que ce terme recouvrait et encore moins à la lecture de ce rapport) arrive en dernière ligne des préoccupations des intervenants de cette concertation.


Encore une fois, j’espère que ces remarques seront prises comme une contribution critique à cette difficile réflexion précisément à un moment où y’a plus une thune (comme le soulignait si clairement Me Cocula ou M. Boulanger, je sais plus, je somnolais un peu à ce moment-là …).

Terrain Hostile, ex fan du RAMA
http://odette33.blogspot.com/

RIP Philippe Joly.

A suivre …

grand match de catch belin - gallis en la salle des fêtes d'Arlac - 1er Round

Public, t'es un mange-merde, une merde, je te conchie, fiente de vieux phacochère pourri qui pue la gerbe de mauvaise vinasse et de pâté industriel.
40 payantes pour Belin ! sur une communauté urbaine de 800000. 1 pour 20000 !!! 1 par ville en gros, 1 de Cestas, 3 de Pessac, 1 de Villenave, 0 de Bruges (trop occupés à comprendre ce qu'il se passe à l'Hotel de Ville), 2 pour Eysines du coup. 2 pour le médoc, 4 pour le sud-gironde, 0 pour le nord-gironde (à moitié charentais là-haut, donc le temps qu'ils se décident ... c'est déjà demain), etc ... etc ...
Pour une fois que le directoire de cet honorable établissement labelisé SMAC, FEDUROCK et tutti quanti prenait des risques, hé bé là on est servi, on va bouffer du Archive, Maceo Parker & autre K's Choice pendant au moins 14 générations.

Pour les amateurs, Jazz & wine au chateau Giscours ce soir (à consommer avec modération).

Institutionnel, t'es une merde, je te conchie, raclure de cabinet territorial, zoébordé à la voix de bidet et à la production de vent de fion qui ne pue ni ne pétarade.
Eduquer le public tel est donc ton credo (-do colâa mon p'tit frère, crée NO NO, t'auras du lolo, de la caillasse, de l'artiche, de l'oseille avec laquelle tu pourras derechef et tout à loisir  ... crée NO NO ...). Depuis que tu te multiplies à perte de vue dans les banlieues dortoir, ah, effectivement, on assiste à la recrudescence des "équipements" culturels dont certains séparés de quelques encablures multipaires ne connaissent même pas l'existence de l'autre empaffé, tellement occupés sont-ce t'ils sur le vaste territoire de leur somnolence et de leur programmation consensuelle.

Et puis un jour, il y eut le tournant, ça s'appelait les scènes d'été. Plus rien ne fut tout à fait pareil, pilarsky nous avait redonné la pêche, l'instituconteur nous était allé droit au coeur, bordelune nous en avait fait voir de toutes les couleurs et c'était beau, tu te souviens ? 

Mais éduquer le public à quoi au fait ? à manger de la merde, on t'a dit ! ah oui c'est ça, à taper dans les mains aux rythmes chaloupés de YANNICK NOAAAAAAAR (qui donc, du fait de vagues et lointaines racines africaines, a le rythme dans la peau, c'est bien connu, et chante comme OTIS (euh ... otis béard en l'occurence, le petit-fils de l'autre neuneu catho qui sort un disque à 80 balais passés plutôt que laisser la place aux jeunes, autres que de sa famille j'entend), et puis il est tellement cool avec ses dreadlocks, yann). Eduquer aussi le public à bien appréhender les beaux textes ciselés, toutes ces évocations du quotidien poilantes de BENNE A BARRES que la terre entière nous envie comme naguère JAUNI, le champion du monde du rock et de la prévoyance qui ne part jamais en tournée aux states sans amener son public au cas où. Faut quand-même souligner que c'est un authentique exploit d'avoir fait carrière avec un voix aussi désagréable et une personnalité aussi dépourvue d'interêt.

Cette politique éducative est une franche réussite, les mecs (quand je dis les mecs, j'inclus les greluches bien évidemment qui ne sont ni plus courageuses, ni plus fantaisistes en la matière que leurs homologues que la nature a doté de couilles). Les trucs qui marchent dernièrement dans notre pays tutoient les cimes de la création et du bon goût français, grégoire, kamini, max boublil, j'en passe et des crevures.
On sent bien que depuis la mise en place de cette politique ambitieuse, ça va mieux, le retard de la france par rapport aux pays où on fait de la musique est en train de se rézober.
Je me faisais la réflexion dernièrement, c'est marrant le nombre de chanteuses reconnues internationalement en provenance d'Islande (qui, je le rappelle, est grand comme la moitié de Bordeaux). Si on avait une telle efficacité grâce à nos armées d'institutionnels émerites, on pourrait avoir par exemple: té t'as vu cette chanteuse de Bordeaux Nord, Bjork, elle est pas mal, hé ? ouais pas mal ... et tu connais cette chanteuse folk de Nansouty, là, Joni Mitchell ? ah non je connais pas, par contre j'ai vu à Belcier, une chanteuse un peu barrée et grandiloquente, Diane Dufresne, etc, etc ...
Mais ce qu'il faut comprendre pour être bien vu c'est que ça, c'est pas important, c'est le secteur marchand et comme pour tout bon gauchiste, il faut laisser le secteur marchand s'autoréguler pour que toutes les thunes aillent au bien-être des acteurs institutionnels pour qu'ils CREENT NO NO pendant les siècles des siècles.

Attention mesdames & messieurs, n'oubliez pas, ce soir grand concert gratuit de musique jazz à Peixotto.

Pendant ce temps là, on se branle complétement des artistes locaux qui arrivent péniblement, pour les plus endurants ou les plus ouverts aux techniques modernes du marketing, à intégrer les scènes d'été, faire une dizaine de concerts dans le coin après 23 ans d'ancienneté. Tous les autres ont renoncé depuis belle lurette et finissent au bistrot (bon à la fois c'est pas mal, ça sauve le secteur des bistrots en péril avec tous les pisse-froid qui veulent se préparer au silence avant le grand saut, sauf (NDLR sauf indique que le secteur des bistrots n'est pas sauvé ...) à la Bastide où probablement il n'y a jamais eu de rockeurs, je plaisaaaaaannnte, josé !).

Et donc ce jeudi, on se retrouve dans cette salle des fêtes de 1200 personnes avec 150 à 200 personnes présentes donc 100 à 150 invites, pour la plupart des institutionnels en charge d'éduquer le public la journée et de choper une invite le soir.
Et donc 40 de vrai public, l'élite des éduqués probablement, ceux qui ont intégré les grandes écoles festivalières de la République.

Té, tout ce bordel, ça me donne une idée: je vais lancer une nouvelle collec' sur ce blog, ça s'appellera Vacheries (vacherie comme vachettes espagnoles, course landaise, scène d'été) Institutionnelles parce que là y'a matière à bien se poiler.

Ce week-end, sur le lac, grand feu d'artifice et son festival de musiques du monde.


Qu'est-ce qu'on pourrait mettre comme zic pour illustrer ce bouzin-maginot super-efficace franco-français ?
Té on a qu'à s'enquiller un petit Marcoeur, un mec qui a le niveau international pointu (zappa, captain beefheart, residents et autres amuseurs) et que donc logiquement personne connait et qui passera forcément jamais à Bordeaux (je pense qu'il ferait péniblement 12 spectateurs), avec son tube interplanétaire:

C'est raté, c'est raté Quand on s'énerve, on rate toujours !


Référence de la commande: 4d0c7ad4f413b Commerçant: MARCOEUR Albert / N° Commerçant: 8289340 Siret Commercant: 43748691300019 Caractéristiques: CARTE BLEUE 18.13 EUR le 18/12/2010

lire au passage cette admirable anecdote en bonus: http://www.marcoeur.com/discographie/plus.php?album=b1

mercredi 15 décembre 2010

grand match de catch belin - gallis en la salle des fêtes d'Arlac - 2ème round

Et donc ce jeudi à la salle des fêtes d'Arlac eut lieu ce grand match de catch que personne (manifestement) n'attendait entre le ci-devant gallis (fils d'andré, neveu de jean) et bertrand belin-beliet (bbb pour les annonceurs) de belin-beliet donc, du côté d'hostens.
Après avoir parlé, lors du 1er round, du contexte, ce gros relou, des spectateurs, ces fumiers, raconté tout et n'importe quoi sur tous les à côtés, ces ordures, revenons au match.

Et là, y'a pas eu photo.
Désolé les locaux mais une fois de plus, il faut se rendre à l'évidence, là où les locaux produisent un tagada-tsoin-tsoin qu'on comprend à peu près où c'qui veulent en venir, en face t'as des gonzes ils te balancent juste du petit lait. Tout est nickel, pas 1 pain du concert, ça groove, ça module, ça détune juste c'qu'il faut, ça fait des choeurs au poil tout chromé, qu'on dirait droit sorti de L.A., ce qu'on appelait autrefois la musique californienne (et non le rock FM, chabelard, qui n'est juste qu'une sombre daube pour les gros beaufs du midwest, certes bien jouée mais surtout daube: eye of the tiger, toto, foreigner sur la fin, phil collins pour la version british).
La musique californienne c'était tous ces petits trucs délicats, james taylor, ricky lee jones, joni mitchell, andrew gold, steely dan (aja), mickael franks (down in jardin botanico) ...  SPIRIT reviens ... comme il me tarde le prochain concert de musique californienne au ST-EX, probablement avec michael "what a fool believe ?" mc donald, celui qui fait ces putains de choeurs sur PEG (it will come back to you) comme james taylor faisait d'autres putains de choeurs pour Carole King et que ça, bordel de merde de djeun's qui y connaissent queud, c'est pas du rock fm !

Revenons à un niveau musical plus proche du tout un chacun de ce XXIème siècle péto..., heu non, mélomane.
Après le concert subtilement cacophonique de Gallis (un detuning de voix pas toujours très heureux (ah l'habile périphrase que voilà), une mise en place souvent hésitante, parfois hoquetante voire, dans les pires soubressauts, vomissante, des parties de batteries qui, pour reprendre une expression en vogue, dans les prospères (youp la boum) années 80, dans le milieu florissant du baloche, auraient plutôt tendance à "enculer le chantier" qu'à faire se trémousser les convives), après ce concert qui, comme le relevait si justement la directrice de la fédération des éditeurs et producteurs perplexes, irascibles et anxieux (FEPPIA), ne "pue pas franchement le travail", après ce concert donc, se pointe bbb avec son trio, un p'tit mec qui fait péter des petits arpèges ou des motifs discrets mais enjoliveurs à la gratte ou des parties de basse méga-dépouillées et une fille de l'Est (mais genre beaucoup plus à l'Est que Liburne DC, le pays des lucanes et d'eugène lampion, sauf que j'apprend à l'instant SCOOP ! le transfert d'icelui à France Bleu Auxerre où il pourfendra enfin, je l'espère, armé de sa légendaire faconde, cette espèce de radio du service public plus naze que les plus nazes du privé, sauf rmc info bien sûr !), à la batterie (la fille de l'Est, vous vous rappelez) qui là, pour le coup, tout ce qu'elle fait, c'est juste exactement ce qu'il fallait faire, et de temps en temps te fait péter un petit choeur pour dire.
bon, on va pas y passer des heures non plus à la brosse à reluire, en résumé, le truc parfait (pour le casse-couille éternel que je me complais à être, je dirais quand-même à bbb que j'avais préféré le concert d'il y a 2 ou 3 ans au thelonious organisé par les admirables Bordeaux Chanson. J'ai l'impression, cher bbb, et c'est probablement pour ça que ce disque marche un peu mieux que les précédents, que vous avez laissé de côté, de manière inconsciente ou non, tous ces petits détails expérimentaux voire dissonants qui forcément, à un moment ou un autre, font la diff pour meszigues, ancien alkatrû.

Concernant les locaux et pour me fâcher définitivement avec tous mes amis, il faudrait, les gars 1) bosser 2) arrêter de resucer des trucs existants (ou alors faire carrément des reprises) et CHANTER EN FRANCAIS MERDE !!!
Concernant notre Gallis préféré, il lui reste donc les points 1) et 2) à valider pour espèrer être le chanteur par exemple soutenu par Le Pian Médoc (s'il se met enfin à reggaer) ou Belin-Beliet, justement on y revient toujours, si ça tire plus vers les espagnolades grand-gignolades manu-tchao-iglesiaques. un choix artistique cornélien donc !
A la fois, quand on voit que, même en déployant tout ce talent, ce savoir-faire, bbb arrive à faire que 40, là où gallice ferait 1 ou 2, ça donne pas trop envie de se remuer les meninges sur des choix difficiles et de répéter jour et nuit voire travailler son instrument du lever au coucher comme naguère les trompettistes de jazz.
Alors qu'on peut juste se faire un bon gigot/tarbais, rester en famille et ne plus jamais aller voir ces jean-foutre en concert.