Oublié son passé douteux au sein d'un trio qui avait affaire à (ou qui voulait régler son affaire à) un certain Luis (probablement Fernandez, de la même époque et ville).
C'était un tocard hier mais il y a eu redemption (putain bob, tes chansons, bordel, qu'est-ce qu'elles sont bien !!!). Aujourd'hui dégustez du bout des lêvres, il s'agit d'un authentique nectar, il fait partie des meilleurs crûs de la vallée du Rhône.
encore un jour qui passe, un jour qui finit de guerre lasse ...
Cette trajectoire onirique dans l'odyssée du goût pose la question qui me ramène vers vous, aujourd'hui, cher public: "Mais où donc placer le curseur sur cette foutue echelle qui va de artistique à commercial, de underground, donc bien, à mainstream, donc mal, pour être acceptable par les élites arties amies mais quand-même ramener de la caillasse amie à la maison à la fin du mois ?".
En gros, le marché de la musique (et de la vie en général, je le crains) se représente commaque (diagramme de hosteins, 1994, maintes fois copié, jamais égalé):
ps: bien entendu, et j'insiste sur cette redite (il parait que mes propos sont pas très clairs donc je vais systématiquement répeter les trucs, maintenant, systématiquement répeter les trucs, maintenant), quand j'utilise l'anglicisme underground, je veux dire truc de qualité et quand à l'autre bout de l'echelle de hosteins (ce génie !) je parle de mainstream, je sous entend grosse daube qui pue.
une cabane en rondins construite de mes mains
Quelles sont les attitudes remarquables observées par rapport à cette audacieuse représentation ?
- D'abord y'a l'ainé, lui qu'est de babylon, robert dit bob, évoqué plus haut, alors lui c'est pas compliqué c'est la qualité (de foutues bonnes chansons immortelles) + des ventes en continu depuis 35 ans, il est tellement fortiche que, même mort depuis des lustres, il arrive encore à faire vivre ses 18 enfants, ces innombrables femmes et d'obscurs poteaux qui faisaient roadie ou backliner à l'époque et qui maintenant font le bonheur des festivals de reggae aux 4 coins de notre (chic) planète.
Notons que Bob est remarquable par rapport à la représentation hosteins 94 en ce sens qu'il échappe notoirement à cette représentation pourtant remarquable (excusez le style un peu prussien mais c'est juste pour redire 2 fois la même chose), puisque combinant mainstream et qualité, puisque combinant mainstream et qualité.
- A l'autre bout de l'échelle de la renommée et de l'artisanat d'art, y'a le tocard, le gonze qui vise le commercial et qui vend que dalle, le moniteur de ski, genre bonnet de nuit, qui, malgré le prestige de l'uniforme, ne réussirait à attraper aucune groupiste ou une équipe de france de foot qui arriverait archi-favorite à un certain mundial avec les meilleurs buteurs des championnats anglais, italiens et français et qui serait éliminée au 1er tour sans marquer le moindre but et qui irait, 8 ans plus tard, expliquer la vie (NDLR: la vie après la conduite de balle), à une nouvelle équipe de france ridiculisant une fois de plus le noble peuple de france qui n'en pouvait mais ... depuis une certaine ligne maginot et une fameuse percée par les ardennes (Ooh, the ardennes they come, the ardennes they'll fall, one and all) qui fait encore mal aux anciens et pas que, surtout aux sachants qui savent (désolé ...) que c'est pas de bob le magnifique mais de jimmy cliff, le félon, qui arrêta un jour de reggaer pour fourggaer cet affreux "Reggae Night" que même Yannick NoaR refuse de chanter car trop "borderline" pour le plus authentique rastafari de Rolland Garros ...
... vous aurez probablement noté que cette succession de débâcles à la française depuis waterloo a eu comme conséquence notoire que les anglais, les ricains et leur fierté immaculée, sont devenus les rois de la pop capables des plus magistrales harmonies vocales alors que le français chante toujours aussi indécrottablement mal et d'ailleurs, le sachant, n'a pas réclamé d'exception culturelle en matière musicale, reconnaissant, de fait, l'intérêt de solliciter une fois de plus ces foutus anglois à la rescousse.
Pour revenir au sujet qui nous interesse - quel était-il au fait aux origines ? quel était-il au fait aux origines ? ah oui hubert mounier, sa coiffure à la fois rigolote et pathétique et sa cabane en rondins oubliée au fond des bois dont on fait les permanentes (cherchez pas, ça veut rien dire, c'est juste par rapport à sa coiffure, pour le foehn ou pour se donner un genre poët) -, replongeons-nous dans cette sombre page de l'histoire de france - la collaboration, c'est ça ? mais non connaud, suis un peu, les années 80 quoi !.
Tout allait à vau l'eau (et non pas "à vélo", aurait rajouté maitre capello qui a pris ces jours-ci ses quartiers d'infini en enfer pour y faire au moins respecter la grammaire et la courtoisie, si ce n'est une cuisson al dente), alors (pour ceux qui sont un peu perdus, je la refais: Tout allait à vau-l'eau {virgule} alors.).
Le cynisme était roi (alors que maintenant, plus du tout par exemple) et donc les hippies devenus punks puis new-waveux avait plus rien à branler de rien comme le geek passé de vitaminic à myspace puis facebook pour finir sa course contre un des pylones qui tient (mais pour combien de temps encore ?) la branlante plateforme numérique du rama (ah merde, j'avais décidé de pas en parler ce coup-ci !) et qui devrait occasionner, lors de sa chute imminente, le prochain tsunami ou mascaret, au choix du zélateur.
En fait le modèle qui régissait complétement les eighties, appelé "modèle de hosteins pondéré par une mère communiste et une foutue tendance à réutiliser des trucs déjà amortis depuis des lustres", était celui-là:
Remarques (plus ou moins en rapport avec le sujet):
- Je fais appel aujourd'hui, dans mon exposé, à la technique du crobarre dans le souci, certes, de faciliter la compréhension de mes lecteurs mais, surtout (comprendre "en fait, mes lecteurs, j'en ai rien à branler !") pour titiller les 92 mercenaires de la pensée socio-cul (cf un post passé où je maravais cette secte d'unescopains voire d'unescoquins) qui se répartissent les bénéfices de leurs études, conférences, interférences, séances d'hypnose et de pick-pocket ... entre eux et ce donc, pour leur proposer mes services (contre rémunération équivalente à la leur, niveau Hors Catégorie ++ donc) si tenté qu'ils coinceraient un jour sur un de ces fameux crobarres - lavage de cerveau que l'on retrouve aux détours de leurs raisonnements abscons est bien quand on est dans son bain, on fait de grosses bulles, on joue au sous-marin.
- Pour les jeunes cons qui n'ont pas connu cette épique époque opaque, un de ces plus beaux fleurons perpétue ces valeurs à travers les âges. Ne dit-il pas encore à qui veut bien l'entendre (la télé, les puissants, ce que les élites appellent entre elles les élites, comme hier soir edwy plenel chez FOG, évoquant le racisme dangereux quand les élites se l'approprient, comme on s'approprie un territoire ou un édifice, dans la novlangue): celui qui n'a pas de rolleix à 50 ans (l'age qu'avait le fleuron-michy, oups on est pas tombé très loin de vichy ..., dans les eighties pronouced haties) celui qui n'a pas de rolleix à 50 ans, I said, a raté sa vie ?
Ce fleuron, qui n'a manifestement plus tout à fait sa tête aujourd'hui, a toujours, en revanche, l'heure, et ce, avec une précision suisse.
Moi-même, au mitan de ces foutues années 80, je m'essayais, après une 1ère phase chaotique (car bénévole, hé hé, 80's style) à la recherche d'un absolu musical, dans la chanson à but commercial. et également à but d'économiser, autant que (pas) faire se peut, ses ressources créatives pour une intervention future et mystérieuse mais qui requerrait toutes les ressources disponibles voire plus et qui serait assortie d'une énorme rémunération (hé hé, 80's style).
Donc je commis à cette opaque mes plus lamentables textes, après un concept album apprécié de tous (du seul groggy, gros guy ? en fait) intitulé Noémie et les loups (de nez). J'y reviendrais + tard (le + tard possible !). Il est interessant de constater que ces 2 trajectoires étaient mues par les mêmes aspirations bien qu'une des 2 ait été couronnée de succès et la seconde de sarcasmes et de honte inexpugnable.
... où on goûterait la joie de vieillir doucement ...
Pour conclure sur une note enjouée, je ne saurais vous abandonner à votre sort cruel, chair publique, sans vous éclairer du 3ème crobarre du fameux tryptique hosteins 94 (le moins connu des 3 mais pas le moins croustillant !):
Alors voilà, pour être poli et surtout, savoir définitivement si j'étais passé dans le camp du bon goût, je suis allé jeter une oreille à "La Maison de Pain d'épice" du tout nouvel esthète hubert mounier, qui répondait autrefois au doux sobriquéquette de cleet boris, au temps maudit de Tenue de soirée (oh non, pas eux, merde ! attention, il s'agit quand-même des auteurs du clip le + désopilant jamais réalisé) et Jackie Quartz et son regard de psychopartz (té faudra que je fasse, 1 de ces 4, un post sur tous ces oubliés - à tort ou à raison - de la variétoche).
Ouais euh comment dire euh, hub' ... bof, quoi ...
C'est pas mal foutu, vaguement poétique, un brin mystérieux, un peu rock, ouais ... un peu tendos, ouais ... mais bon euh ...
On se poile pas des masses, quand même, hub'. je sais bien c'est l'époque qui veut ça, on est pas là pour rigoler tout ça, on est plus dans la pose sensuelle, la moue désenchantée, ouais mais on risque ... s'emmerder un peu à la longue, tu crois pas, hub' ? c'est de l'entertainment quand-même, c'est pas des cantiques sacrés !
Tu vois ta maison de Pain d'épices, elle me semble un peu trop du bois dont on mange le pissenlit par les racines, tu vois ? alors que, par exemple, tu vois, la cabane en rondins elle était plus du bois dont on se chauffe les arpions sur le dancefloor. avec un petit fumet des barriques où on fait vieillir le beaujolpif. et qui file la banane et la biscouette capillaire, si on y a recours sans modération, contrairement aux conseils hypocrites de ce bastien (inter)lauqué qui est pourtant pas le dernier au cul de la boutanche, tu vois, hub ?
Je crois que je vais encore passer pour un gros relou mais euh ... je crois que, finalement ... je préfèrais, en villégiature, cette cabane en rondins (même probablement un peu rongée par les termites, en ce jour funeste de 2011 ! mais heureusement, en ces jours de gloire de 2011, on fait des miracles avec cette M6 qui rase, voire parfois-même, retape entièrement les vieilles bicoques - gratos, et avec goût).
Beh ouais quoi, je l'aimais bien ce petit texte torché en 2'30'', qui met de bonne, que tu peux beugler à qui veut bien l'entendre sous la douche, pas un truc bégueule à la benjamin biolay qui sait plus quel angle trouver pour être dans son époque, non content qu'il est d'être déjà beau gosse. Té d'ailleurs, il parait qu'il est fan du mounier, le beau gosse. hé hé (80's style) peut-être est-il sensible aussi à la biscouette capillaire et qu'il aime bien beugler sous la douche en faisant des grimaces ?
Et puis attention, pour les spécialistes (ceux qui ont fait les Rencontres d'Astaffort, je veux dire), la construction du morceau, c'est du C1, C2, refrain ad lib ... la classe quoi !
Bien sûr, t'auras toujours un jeune con renfrogné branchouille de 31 ans, qui est resté scotché dans son pyjama ... euh son nirvana, j'veux dire, qui objectera: "ouais mais euh ... ça sonne un peu midi et donc ça te plait, l'ancien ! ouarf, ouarf.".
Beh ouais, con de jeune, on y a cru, ouais (sacré manque de lucidité, non ?) qu'on pourrait transposer Donald Fagen, Michael Francks & Christopher Cross en français mais surtout sans trop d'efforts. à la française.
Une pensée à Loran, Phil Barney, Barbezieux, le pote de Barbezieux dont j'ai oublié le nom et tous les autres fumistes translucides ... ayant réussi ou non.
Un autre avis par là ... http://www.telerama.fr/musiques/la-maison-de-pain-d-epice,66901.php
Et pour les plus goguenards, un parallèle entre 2 chansons éternelles (surtout une) :
Encore un jour qui passe
Lonely,
Un jour de plus qui salit tous mes rêves
L'on ne fait pas que du surplace
Encore une nuit qui tombe
Pour autant que
Et elle tombe de sommeil à mes côtés
L'on ne dit
Elle méritait mieux mais
Y'a toujours un moment où on se casse
Passent les jours, Passent les jours, les années, i-yeah, i-yeah, i-yeah, i-yeah
Alors on prend son ticket, i-yeah, i-yeah
Impressionnant, non ? je dirais même effrayant, effroyable, sanguinolent ...
N° de commande 403-2123317-2334706 Cabane En Rondins [Téléchargement MP3], Prix : EUR 0,99 Extrait de l'album : Chic Planete Par : L'Affaire Louis' Trio Vendu par : Amazon Media EU S.a.r.L
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