chez odette

"Chez Odette, on se félicite du chant en français et on est infiniment reconnaissant du service de qualité rendu par cette vieille maison qui célèbre la chanson française: la SACEM." Terrain Hostile.

lundi 27 juin 2011

Evento, cet avatar éventé (part I)

N’ayant plus trop d’Os Institutionnel en Musiques Actuelles (un OIMA en nov’langue) à ronger en ce moment (en fait, j’arrive toujours à leur trouver une excuse à ces gonzes, bonne pomme que je suis), j’ai décidé de déverser tout mon venin, soudain devenu inutile, sur l’ultime fumisterie en vigueur dans le canton.

J’ai nommé Evento, c’te merde.

Je reçois le 23/6 dernier dans ma b.a.l., ma b.a.l masquée, oh eh, oh eh (soit à une semaine du début du bouzin !) ...
L' édition 10*, anniversaire des grandes Traversées, initialement prévue les 30 juin, 1 et 2 juillet prochains, est repoussée au 22, 23 et 24 septembre 2011.

Ça te foutrait le blues même au plus solide des médiateurs culturels de la Palud (1), ce truc-là, non ?
(1) alors, la Palud, pour ceux que ça intéresse, si j’ai bien tout compris, c’est un peu genre les marécages le long de la 89, c’est pour faire genre référence à ce truc-là, tu sais, le bayou du delta du mississipi ? c’est comme une étendue fertile et mystique qui part de la zone industrielle d’Artigues au point névralgique où la drone enfile la garonne bien profond ou le contraire. Et oui, ami lecteur, pas simple les contours sinueux du blues du détroit ou plus près d’ici, de Près Bordeaux à Liburne DC !
Ou, tout au moins, à défaut de rêverie bluesy, ce mél invitait à la réflexion. 

Après les bordées d’injures d’usage pour lancer toute bonne réflexion sur les rails de l’apocalypse, comme on s’échauffe avant de faire un match de merde, je me livre à l’exercice suivant : comparons, cher candide (et Lefebvre), les trajectoires et concepts originaux de ces 2 grands barnums municipaux récents :
Les Grandes Traversées
(dites LGT)
VS
Evento
(dite « grosse daube qui pue l’arnaque politicienne RPR voire une ultime réplique de l’assassinat de R. Boulin, de la Palud justement »).

Une petite ballade sur l’internet où l’on fait ses emplettes (et, en période de solde, c’est plutôt bien vu, n’est-ce pas, Bastien ?) et ...
Les Grandes Traversées sont un festival permanent des Arts Contemporains.
...
La méthode et le projet sont simples : se laisser guider par l’artiste invité, pour découvrir, au coeur de son intimité et de ses amitiés artistiques, ce qui, aujourd’hui, fait sens pour lui.
Evento est une manifestation de création contemporaine, pluridisciplinaire, internationale dont le thème central est la ville. Cette 2e édition donne carte blanche à Michelangelo Pistoletto

Hum, hum … contemporain, … artiste invité … en la ville ... itinérance
Eureka, putain, ça y est, con, en fait, Evento, le grand nigaud, a pompé le concept à Les Grandes Traversées, le petit madré.

Et le petit madré, en l’occurrence c’est Eric B. (B. comme
blues).
Et ce petit madré n’a rien dit pendant ces dix longues années (absurdité journalistique classique puisque Evento n’a qu’un an d’âge).
Sauf peut-être en anglais dans ses chansons blues mais je suis pas très calé dans la langue de Rooney et du Général Custer et je connais fort mal son répertoire (au petit madré bien sûr et non pas au véloce anglois ni au belliqueux ricain … et non au belliquain riceux, ce qui n’aurait rien voulu dire).

Et oui, Eric B. (comme le jeu de mots foireux juste au dessus) ne veut rien dire. Pourquoi ?

Un indice dans le Sud-Ouest du 20/10/09: Eric B. aurait été pressenti avec Pitoiset pour être coordinateur Nov'art 2010 (autre mega-fumisterie municipale déjà évoquée).
Finalement, Pitoiset a emporté le morceau (de susucre et non de chair sanguinolente comme au bon vieux temps de Sigma). Et Eric B. n’a rien dit une fois de plus.
Que sait-on de ce qu’il s’est tramé alors, dans les entrailles pestilentielles du Palais Rohan ? Rien comme d’hab’ (à cette époque, ils devaient être tous sur le pont, derrière le coq jupetto au sujet de cette pitoyable affaire de vieille héritière neuneu dont j’ai oublié le blase et qui se faisait gentiment dépouiller par des notables en poste à la mairie + 1 voyante … trop cool …).

L’omerta du milieu culturel, comme toujours, était assourdissante.
Il faut dire qu’en situation de précarité, tout le monde tient tout le monde par les couilles (par les nichons, si vous préférez, même si c'est moins usité et pas seulement pour des convenances sexistes).
Tiens, tiens, je l’ai déjà fait celle-là, non ?
Et oui, ce baratin que je vous livre, ce jour, tout de go, comme
je le pense, au tout début de l’été, rejoint très exactement ce que je disais dans un post oublié par mes soins sur Nov’Art 2010 et la note d’intention de Pitoiset, celui qui avait emporté le morceau, il y a 1 an tout juste.
Soit je commence à radoter, et c’est parfait !
Soit je suis droit dans mes bottes et dans mes idées tel le Chaban pré-grabataire et son nouveau Monde merveilleux.

Bon, tout ça pour dire que, c’est bon, tu peux y aller, Eric, tu peux enfin cracher le morceau (de chair sanguinolente), arrêter la langue de bois et les ellipses futées comme dans le Spirit ! #71 (http://issuu.com/spiritbordeaux/docs/spirit_71light).
Comme Chevance, le premier lâché, le mois dernier, suite à une
première trahison institutionnelle.
Allez Eric, lâche donc les chevaux écumants du châtiment à travers la Palud et ses brumes du matin angoissantes.
En blues si tu veux.
En blues nerveux, par contre.

Pour illustrer cette première saillie contre cette "manifestation culturelle" pourrie, et ses 2 axes majeurs (à la saillie) à savoir le blues et la promotion des artistes du crû, comment ne pas distinguer ce grand trouvaire digne de cenon de Dècheman que j’aimais pas dans Dèche d’en face car je l’avais (peut-être à tort mais pas l’temps d’analyser si oui ou non) assimilé à cette autre pourriture de rock alternatif français.
J’ai choisi une ballade qui s’intitule délicieusement (et mystérieusement) Joe and Violette et qui pourrait accompagner avantageusement une déambulation rêveuse en ville à l’occasion d’une nouvelle instance de manifestation municipale. Pourrie.
Signalons que celui-ci chante habituellement en Anglois mais il s’agit ici d’un instrumental donc ça passe comme expliqué quelque part sur ce blog. Pourri.
En revanche, aucune trace à la vente de ce morceau sur internet (si vous voulez pas vendre, les gars, …, déjà dit également) donc on va plutôt acheter, une fois n’est pas coutume, un ouvrage à lire pour les vacances, (je vais faire un p’tit tour à Dresde, je mang’rais de la panse, j'envahirais la France, déguisé en
soldat SS (1)).

(1) celui qui trouve, celui qui trouve, celui qui trou-ou-ouve à quelle chanson fait référence cette fantaisie militaire gagne sur le champs 100 disques d'Alkatraâz).

Oui euh, donc l’ouvrage en question c’est : 
Numéro de commande : 1252WNJQM1YVM Vendu par  Fnac.com Vie culturelle a bordeaux 1945-1975 F. Taliano-Des Garets (broché) 24,63 € 

Un bon été en vos applaudissements.



Autres articles remarquables sur les vertus et vicissitudes libidineuses comparées des LGT et du EVENTO :

dimanche 5 juin 2011

Si Odette m’était comptée, mes chaussures seraient manufacturées, comme il se doit.

Comme naguère évoqué par Joe « Et merde ! » (1) Dassin à l’occasion de son manifeste « Et si tu n'existais pas (Dis-moi pour qui j'existerais.) », nous allons étudier à travers ce post quelques interactions entre l’existence ou la non existence des uns et l’existence ou la non existence des autres.
(1) (2) admirable dernière phrase (selon son biographe officiel M6) prononcée en ce bas monde par Big Joe réalisant soudain le déclenchement de son 2nd infarctus, fatal celui-ci.
(2) nouvelle technique pour essayer, en limitant les parenthèses et digressions horripilantes pour les uns (existants), enthousiasmantes pour les autres (non existants), de rendre plus aisée la lecture au lecteur occasionnel (celui qui lit un livre par an, pendant les grandes vacances, par exemple) et qui comprend plus que dalle à ce qu’il lit, à la première virgule envisagée (comme on dit dans les notes d’intention).

Pour être plus précis, ça fait un bail que je voulais faire un post impitoyable sur la pitoyable odyssée de cette odette, et surtout, au grand surtout, sans jamais, au grand jamais, s’apitoyer sur le sort coquin qui s’acharna sur icelle, comme DSK sur la 1ère gourgandine envisagée, dont l’intention ne faisait alors aucun doute.

La lecture du plaidoyer d’Eric Chevance, à l’occasion de son départ du TNT a ravivé en moi cet instinct salutaire de charognard éructant ses viscères.
Vous objecterez à raison, vous autres, gens raisonnables car rassasiés: oui mais … les trajectoires de cette Odette et de ce TNT sont notablement différentes, mon jeune ami.
Odette était une micro-structure, un vermisseau qui n’avait d’associatif que son statut et ne représentait que les intérêts d’un seul individu qui voulait se faire une place (rémunérée) dans la cour grasse et ombragée où se languissent les grands vers luisants et autres vers à soi, … euh pardon … à soie (dont ce
TNT, ça va de soie).

Odette n’en pouvait mais (expression qui sonne pas mal, dont la signification m’échappe mais qui s’envisage comme une respiration dans la trame A, arrêt Galin, face le Speedy).
Si bien qu’à force à force, comme on dit aux salinières où il n’est jamais question de s’abaisser à chercher des financements, tout le temps, ça devient agaçant, le vermisseau s’est desséché malgré force ravitaillements aux alentours de 19h30 pour essayer de relancer la machine à boniments.

Car, et c’est bien de ceci qu’il s’agit, le point commun entre cette Odette, ce TNT et probablement cette Scala de Milan, c’est :
Comment faire apparaître son projet (1) comme incontournable voire, comble de bonheur et d’excellence, tutoyant, peu ou prout, une mission relevant du service public ?
(1) qu’on peut également écrire Pro-j’ai, comme contraction de : « Du Professionnel, j’ai tous les atours » ou « Le Profil, mais foutre-cul, bien sûr que j’ai le profil ! »)

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, le service public, ou, tout au moins, un machin-bidule incontournable voire tutoyant une attribution d’une des strates du mille feuilles territorial et culturel à la Framçaise.

Apparemment, ce TNT avait, par l’entremise de Chev’(1), un jour d’emphase de niveau national, convaincu un ministre (préférer un conseiller de l’élysée, sous sarkono 1er) de l’intérêt national de son entreprise de chaussures.
(1) afin d’instaurer une ambiance plus cosy à ce post mortifère, je décidais d’avoir recours aux diminutifs des uns – existants – et des autres – non existants – ; Chev’ fait ici référence à E. Chevance et non à Andreï Chevtchenko, autre fou de la balle, fou d’balle, ni au groupe cheveu, mon neveu, qui a également un bon camphre.

Quelques années plus tard, le ministre en charge d’apprécier ce qui est du domaine public et ce qui est du domaine de la sous-merde, comprenant qu’il ne s’agissait pas de recycler de vieilles groles pour en faire des flûtes de champagne (ou de mousseux, selon si c’est en les murs ou hors les murs) pour vendre aux épicuriales ou dans les stations-service, commença à remettre en question la dimension service public de cette entreprise confidentielle puisque n’ayant pas réussi à toper un stand aux dites épicuriales et que la dernière station-service sur les boulevards à hauteur de Bègles et susceptible de promouvoir le projet culturel de l’ancienne manufacture était tombée entre les mains d’Al Qaeda (selon Le journal du Médoc) ou de Frédéric Boucher (selon Gold FM).

C’est une première, je crois, qui voit un financement (qu’on pourrait assimiler ici à un acquis culturel, pour faire de droite) accordé depuis des lustres (très exactement à la 3ème sortie à gauche après les 30 glorieuses), remis en question. Et ce précédent, je le crains, va donner du courage à certains obscurs institutionnels, toujours en quête d’un nouveau signal pour justifier leur lâcheté, et va faire des petits (contrairement aux apparences, je ne m’en réjouit(pronounced [prəˈnaʊnsT]) – clin d’œil au passage à l’attention de mes innombrables amis d’enfance cestadais - pas du tout’ (pronounced [naʊnsT])).

Contrairement à Chev’, Chevance en l’occurrence, je pense, que l’outrecuidance de ces gibiers de potence n’a qu’une lointaine incidence sur la déliquescence de notre présence et qui nous fit illico en vacances et, comble de malchance, sans la moindre finance, pour faire bombance, …

En fait je pense que ces gonzagues territoriaux n’ont, à l’instar de leur courage, qu’une prise minime sur le cours des choses. Celui qui fait la diff’ (la différence et non pas, malheureusement, la diffusion), cher Chev’ (le garçon, trouver son nom, chercher le pognon …), une fois de plus, c’est le public (à ne pas confondre avec le service public, ni avec le service 3 pièces, d’ailleurs).
Le public.
Celui sans qui rien ne serait possib’ comme on dit au quebec, à tout bout de chant.
Le public, ct’enfoiré !

Pas si simple, Chev’, et je m’en vais m’en expliquer.
En parlant de moi, une fois n’est pas coutume, pour une (dernière (1)) fois.
(1) Loin de moi l’idée de me soustraire à l’existence (pour reprendre la dimension en vigueur dans ce post existentiel), la non existence de mon humour rendrait mon existence moins épatante.

Il se trouve que, et telle est ma pénitence, j’ai toujours vécu à cheval sur ces 2 mondes parallèles qui s’ignorent royalement, le monde du travail qu’on pourra symboliser par sa déesse de l’utilitaire, Mérignaque (évoquée dans un post précédent) qui danse sur ses hideuses zones industrielles à perte de vue
et d’humanité et le monde des arts qu’on pourra symboliser par la Place Renaudel et ses farfadets malicieux qui déboulent de toutes parts pour nous jouer un tour merveilleux.
Il est amusant pour tout un chacun sauf moi (quoique … si finalement, c’est amusant quand-même), de constater que j’ai échoué dans le « culturel » par la même insuffisance chronique que dans la « vraie vie (la vie ou vit le public) », où j’exerce dans l'activité, inconnue à juste titre, de « service informatique » (à ne pas confondre avec le service public, ni avec le service 3 pièces, d’ailleurs)..
Vers 93-94, constatant une stagnation totale de mes affaires, tel le mime marceau mimant l’ennui (ou sophie et sa moue, ou le spectateur occasionnel devant un spectacle de mime), et envisageant toujours, pour la suite, une arrivée massive de caillasse dans mes fouilles, prévues à cet effet, je me proposais, tout de go, pour changer d’attribution, de passer de la vulgaire technique à la flamboyance du commerce, et donc soumettais ce projet (déjà) à mes supérieurs hiérarchiques (mes institutionnels de l’époque … comme la vie est bien faite, chacun a affaire à un institutionnel ad hoc, à chaque étape de sa lente déchéance). Ceux-ci, toujours prompts à la déconne, refusèrent, tout de go, cette proposition, arguant … rien du tout, comme souvent dans le monde merveilleux de l’entreprise cher à Lolo Parisot où l’explication n’apporte aucune sur-prod’ donc on s’en branle.
Quelques années plus tard, exerçant (enfin) cette activité commerciale, pour le compte de cette Odette que j’avais créée de mes propres mains, pour me distraire (et puisque personne d’autre n’avait jugé bon de me confier une mission commerciale), exerçant mes talents, donc, à l’attention des institutionnels, les seuls, les vrais, ceux de Mériadèque, pas leur pâle copie de Mérignaque, du monde merveilleux de l’entreprise cher à Lolo Parisot, je justifiais involontairement, en obtenant systématiquement que dalle, la décision de mes supérieurs hiérarchiques du passé qui avaient finalement fort bien analysé la potentialité du candidat.
Comme quoi le monde merveilleux de l’entreprise cher à Lolo Parisot est pas aussi nul qu’on veut bien le dire, surtout les feignasses, les jean-foutre et autres artistes.

Parce que c’est ça, le truc, comme des millions de pécores qui grossissent les rangs du non-public, n’ayant pas eu les couilles d’abandonner lâchement mes études, comme l’avaient fait très rapidement mes amis artistes en devenir (qui allaient quand-même en chier des ronds de chandelles pendant des années avant d’obtenir une situation précaire mais à peu-près viable, à force de privations), je me suis retrouvé dans ce putain d’engrenage où tu réussis donc tu continues sans jamais rien remettre en question de ce putain de système puisque ça fonctionne et, un jour, au bout du bout des rails, sur lesquels tu avances cahin-caha, tu te retrouves, com1-connard, à passer sous la porte où il y a écrit « arbeit macht frei », servile comme pas 2 et malléable à toutes les propositions les + incroyablement humiliantes que peut te faire le monde merveilleux de l’entreprise cher à Lolo Parisot.
Et Dieu sait que ce monde cher à Lolo et Mérignaque a de l’imagination (dans le cadre du boulot seulement, parce qu’en dehors, queud ! (1)(2)).
(1) Té, ça me rappelle un collègue qui venait du Gers comme Tartarin de Mescoinques. Quand il y avait un apéro chez un collègue après le boulot (ça remonte un peu, y’avait encore un semblant d’humanité dans ce cloaque cher à Lolo), il se pointait,
bouffait tous les biscuits apéro et s’endormait aussi sec sur le canapé. En toute logique chère à Lolo, il est devenu chef.

(2) Un de mes amis artistes qui fait dans la chanson françoise et
le court-métrage un brin sarcastique mais qui va tout de même à l’essentiel à la fin, que l’on nommera, pour respecter son anonymat (3), Jack Turner, s’est retrouvé, le week-end dernier, sans préparation spécifique, en contact involontaire avec des gens de la vraie vie (chef d’agence bancaire, comptable, …), par l’entremise d’amis d’amis d’amis de sa moitié. Il en est revenu tout traumatisé. Un peu comme ses journalistes, otages des grands méchants orientaux enturbannés, et qui reviennent de ce monde « compliqué avec des idées simples » lessivés mais célèbres. Un détail, amis journalistes (je peux me lâcher, c’est en italique et personne ne lit jamais ce qui est en italique), si votre motivation n’est pas de devenir célèbre, n’allez pas dans ces terrains hostiles, la non existence de l’évocation de ce qu’il s’y passe ne modifiera que très superficiellement le cours de nos existences. Que nous soyons du monde de la vraie vie ou du monde de la fantasiiiiiia, indifféremment.

(3) cette expression n’a guère de sens pour un artiste qui, a priori, rêve que l’on ne respecte surtout pas son anonymat.


Reprenons le cours palpitant de la vraie vie que nous nous sommes choisie …
Le soir (vers 20h30-21h), tu rentres chez toi, le cerveau mis en lambeaux par ce travail à la fois très difficile et sans aucun intérêt que t’as proposé le monde merveilleux de l’entreprise
cher à Lolo Parisot et tu n’as d’autres ressources que de t’affaler sur le canapé et jeter un œil torve à ce qui se passe sur le petit écran, dans le monde parallèle des artistes.

Et qui ne t’intéresse pas plus que ça, car ce qui est important, dans la vraie vie (« la vie où ne vit pas l’artiste »), c’est le boulot et, s’il te reste un peu d’énergie après le boulot, c’est pour essayer de justifier comment ton entreprise que tu aimes et qui t’aime peut se comporter aussi mal avec toi, qui a pourtant fait, tout le temps, ce qu’on t’a demandé de faire.

Il te reste, donc, en quotité disponible d’attention à une proposition culturelle, et ceci recroise la fameuse théorie du Temps disponible de cerveau énoncée par le Dr Lelay du laboratoire d’étude (n)euro-comportementale TF1, de quoi tenter de suivre les exploits laborantins des Experts, une tisane et au lit.
Le week-end, tu te régénères un peu, tu te prend une petite murge pour dire et c’est reparti pour un tour de soumission à essayer d’attraper la queue de la reconnaissance.

Alors, autant te dire, Chev’, que les propositions de ce TNT ou de cette Odette, tu n’en as aucune espèce d’idée :
o       ni de l’existence,
o       ni du support qui te permettrait de découvrir son existence,
o       ni du fait que, potentiellement, il puisse exister quelque part sur terre (de quoi ? à 2 pas de chez moi (1), il y aurait à 2 pas de chez toi (1) des gens qui vivent la vie de ceux du petit écran ?) une forme de vie qui ressemble à celle vécue par ces artistes précaires sur ces planètes TNT ou Odette, tout ça ne fait juste pas partie de ton monde borné, entièrement voué à ta sainte-patronne Mérignaque.
(1) l’utilisation du je, tu, il générique devient totalement bordélique dans ce récit. Pour y remédier et par décret du 4/6/11 15h04, je, tu et il c’est pareil.

Le problème, Cher Chev’, à mon sens, n’est pas qu’un institutionnel sucre un jour tes subventions ou ne m’en accorde jamais, mais ce système global, de type perdant-perdant du point de vue de l’élévation de l’être humain, bizarrement de type gagnant-gagnant du point de vue économique, où personne n’est coupable mais chacun à son niveau participe à la décrépitude générale qui fait que, dans 50 ans probablement, la culture ne concernera que 0.001 % de la population, ces 0.001% de la population représentant également, ça, c’est fort de café, les 0.001% de la population ayant réussi après des années de disette à obtenir une situation précaire à peu-près viable, à force de privations, dans une discipline artistique.

Bon je crois que j’ai fait à peu près le tour de ce que je ne voulais pas forcément aborder dans ce post si ce n’est pour faire causette entre ce Chev’ et cette Odette.

Pour enfoncer un peu plus le clou (du spectacle) dans mes flancs (que j’aimerais plus) émaciés, (l’été approchant,) et c’était donc ça, l’objet initial que je visais, à travers ce post impitoyable mais j’ai trouvé mieux à faire, chemin faisant.
Comme un purgatoire à cette odyssée brinquebalante entre Mérignaque et Mériadèque, tentons de répondre à cette question embarrassante :

« Et si Odette n’avait pas existé, quelle aurait été la trajectoire de tous ces amis-chanteurs accompagnés ? ».

Adonnons-nous, pour cela, aux joies de l’inventaire (cher au gestionnaire de stock, vous savez ?):

  • Supermika : le premier et probablement le plus imprégné de la philosophie d’Odette, puisque s’est totalement desséché en totale synergie avec la vieille chounette. Auraient-ils gardé leur fraicheur de « Nouvelle fête chez Max » s’ils n’avaient croisé un jour la vieille chounette ? difficile à dire.
  • Frantz : grâce à odette, a découvert sa vocation, le juridique et renoncé à toute carrière de chanteur aux dernières nouvelles. Dommage car le bourru avait bonne bouche et bonne attaque.
  • Leq : le seul à assurer que Odette lui a pourri l’existence. C’est pour ça que c’est resté un bon pote. Je pense qu’il est comme Odette trop charançonné, trop attaché à sa dynamique d’échec, pour avoir un jour assez d’énergie pour réussir malgré toute cette engeance de 30 ans.
  • Snut / Polder : d’un naturel bonhomme(bien que supporter du PSG), El Magnifico Seron suit son chemin qu’il connaît par cœur. Odette aura été une étape chaleureuse.
  • Jon Smith : ah jon smith … je pense que la rencontre avec Odette a été bénéfique humainement et logistiquement (le déménagement sur Bordeaux a été indéniablement bénéfique en terme de qualité de vie pour ce gonze).
    Artistiquement, va t’en savoir … s’il était resté à Paris, n’aurait-il pas eu d’autres types d’opportunités ? on ne le saura jamais mais, pour l’heure, le ci-devant privilégie sa carrière vidéaste où il a une bien meilleure technique individuelle qu’à la 6 cordes, enfin j’me comprend.
  • Maria Blonde : le capharnaüm, un gonze dans lequel j’avais placé tous mes espoirs de professionnalisation de cette Odette et qui se révéla très surfait. Un autre à qui j’avais préféré le premier, quelle bonne idée !, et qui est resté un très bon ami. Un 3ème que je vois de temps en temps dans le tram ligne A.
  • Kim, Pull, Call Gate, Aeroflot : pour ces fleurons du rock bordelais, Odette aura été une étape sympathique, je pense. Un peu plus pour le néo-papa David De Lesseps qui reste également un ami cher bien qu’étant depuis peu rangé des guitares.
  • People on holidays / Minuscule Hey : Odette aura permis à ces olibrius de passer un cap. Malheureusement, les olibrius ont du mal à passer le dernier cap qui leur permettrait de basculer, à force de privations, dans le monde merveilleux des artistes évoqué + haut.
  • Microfilmures / Alkatrâaz : Odette aura permis de graver ces trucs au bon soin du long trail.
Pour illustrer cette tranche de vie (vraie ou rêvée), je voulais mettre Supermika « Les américains » mais ils sont tellement blaireaux (cf + haut) que ce titre, 1 des derniers que j’ai apprécié, est introuvable sur la toile.

En clin d’œil à JL Veyssy et son positionnement bordelo-éditorial « pas de salut éditorialo-économique hors les sciences sociales » (1), choisissons un titre censé illustrer ce que pourrait être une musique qui relèvent des sciences sociales …

o Les Charlots / Merci Patron
o Les Escrocs / Assedic

Ces 2 là, pionniers en la matière, ont acquis ma reconnaissance éternelle contrairement aux adeptes de Mérignaque qui n'auront jamais droit à une quelconque tape amicale de quiconque, pas le grand singe, l'autre.

N° de commande 403-6386191-8770725
Merci patron [Téléchargement MP3], Prix : EUR 0,89 Extrait de l'album : Les Charlots L'Essentiel Par : Les Charlots
Assedic [Téléchargement MP3], Prix : EUR 0,79 Extrait de l'album : Faites-Vous Des Amis Par : Les Escrocs
Vendu par : Amazon Media EU S.a.r.L

(1) Terrain Hostile s’y essaye, depuis. en voiture titine pour 2012 http://perso.wanadoo.fr/odette/Belzeburne.mp3.