chez odette

"Chez Odette, on se félicite du chant en français et on est infiniment reconnaissant du service de qualité rendu par cette vieille maison qui célèbre la chanson française: la SACEM." Terrain Hostile.

mercredi 9 février 2011

unesco c'est co (pam pam), unesco c'est vraiment co (pam pam) (*)

Le 1er souvenir qu'il me vient concernant l'UNESCO est cet admirable refrain, quoique peut-être un poil raciste, du toujours sémillant Michel Sardou, un des 1ers artistes à bénéficier du système balbutiant à l'époque de piston familial, de nos jours agréé par ses pairs et donc très largement répandu (jusque chez les employés des PTT).
Vous l'aurez à coup sûr reconnu, il s'agit de ce brulôt inégalé du nom de "Zombi Dupont" (Michel Leeb a bien tutoyé un jour ces sommets d'écriture avec son fameux " c'est pas mes lunettes, c'est mes narines !" mais bon à l'ancienneté, le critère absolu dans notre beau pays de France et plus particulièrement aux PTT, on dira que le + vieux des 2 michel l'emporte).
Rappelles-toi, c'était en 73 ou un truc comme ça, on était jeune et rebelle et on écoutait ...
Quand l'UNESCO a dit
"Cet homme est un scandale !
Va chercher ton fusil
La patrie te réclame
Zombi, viens par ici !"

Je me suis donc dit à ce moment (j'avais 10 ans ou un truc du genre), l'UNESCO ça doit être ... un truc sans intérêt comme le Vatican ou le PMU. ou les légumes. ou les chanteurs français issus de yéyé. ou ...

30 ans et des brouettes plus tard, on nous refait le coup de l'UNESCO à la radio: en effet, ce jour-là, Bordeaux se retrouve du jour au lendemain classée au patrimoine mondial. pas mal, non ?
Quelques années plus tard, balpeau, on a failli se faire virer à cause d'un pont qui, à l'instar (qui ne s'écrit pas Alain star contrairement à ce que croit le meilleur d'entre nous et, par le trûchement du cumul des mandats, 1er magistrat de la ville de niveau international), à l'instar adonque de Zombi Dupont naguère, n'avait pas l'heur de plaire à Dâme UNESCO, la chichiteuse.

Dernièrement, je lis un livre passionnant quoique un peu chiant du début à la fin (heureusement je faisais des sauts d'une trentaine de pages toutes les 2 pages pour découvrir plus vite le dénouement dont au sujet duquel on peut dire de manière certaine qu'il n'y en avait pas). Ce livre donc, sans queue ni tête ni lecteur probablement, s'intitule "Pour une autre économie de l'art et de la culture" et a été écrit à 192 mains (comment peut-on réussir un tel tour de force ? et produire un truc qui ait un peu de tenue ? manifestement, nos 192 olibrius n'ont pas réussi dans cette noble tâche ...). Il s'agit de constats, considérations, conclusions et autres conneries entrelacées de manifestes sur des trucs commencés il y a 5 ans par un sous-ensemble des 192 puis oubliés, perdus, recyclés par d'autres ou bien des fois volés en partie par 1 des fines lâmes qui voulait doubler les autres et se faire des couilles en or tout seul.
Bref ce torche-cul effarant, en vente sur le site de l'IRMA seulement (et c'est heureux) n'aurait jamais existé avant cette effroyable démocratisation de l'expression (sauf en ce qui me concerne bien entendu) permise par l'arrivée d'internet, ce gredin.
Té, ça me fait penser à un commentaire que j'avais posté sur le site super-pourri de Mollat où, du fait de l'absence des caractères accentués et de certains autres caractères aléatoires, on avait un peu de mal à comprendre tout le mal que je pensais d'un torche-cul du même acabit et sur un thème connexe et par un auteur qui, à tous les coups, fait partie des 192 mercenaires (ils sont pas non plus des milliers à en croquer sur cette niche ...):
Je m'étais gardé à lire pendant les vacances le pavé de Philippe Aigrain "Internet et création" (120 pages !!!). Je n'ai pu venir à bout de ce monticule informe de mots et schémas abscons. A croire que l'auteur pense que c'est le poids qui fait la valeur d'une démonstration. Je n'ai jamais lu un document aussi peu rigoureux. Chaque phrase est sujette à caution, emplie de postulats qui n'engagent que son auteur et ne sont validés par aucune expérience. En particulier, ce gredin énonce que les moyens existent pour facturer au client exactement ce qu'il consomme mais préconise pourtant le recours à une licence. pourquoi ? Ce mec est un danger public et je persiste à penser qu'il vaudrait mieux pour l'humanité lui mettre un contrat dessus. Le problème est que, sur internet, il n'est qu'un des prophètes de tissus de conneries qui fleurissent au gré des blogs et autres expressions démocratisées des apprentis penseurs.
Bigre, qu'est-ce que j'étais méchant à l'époque ! heureusement je me suis assagi.
Revenons à nos 192 moutons bélant à tort et à travers et au remarquable "Pour une autre économie de l'art et de la culture", que retirer de cette lecture rapide (le temps de faire mon trajet favori du soir: Ligne 1 Lindbergh (1 pensée à bob charlebois et louise forestier) -  Lycée de Mérignac (1 pensée à Columbine ou Hiroshima, ça dépend) puis Tram Ligne A Lycée de Mérignac - Galin), quel enseignement retirer de cette lecture rapide mais attentive: hé bé con, que du fait de l'action conjuguée des 192 apôtres et de leur sainte patronne UNESCO, tout le monde (tout le monde = 192 +/- n, n = membres de la famille en délicatesse avec la vie active recasés à cette occasion) va en croquer comme jamais.
Mais p... de b... de m..., c'est quoi cette UNESCO qui te règle tous les problèmes insolubles en 2 coups de cuillères à pots, te dit qui a le niveau international, qui est un tocard, sait ce qui est beau, sait ce qui est bien ... allons voir sur le net qui sont ces unescaux ? des unescop's ? des unescrocs ?
Qui sommes-nous ? L’UNESCO s’emploie à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeurs partagées par tous. C’est par ce dialogue que le monde peut parvenir à des conceptions globales du développement durable ...
Ah d'accord ... c'est une secte.
En 2 phrases, ils détruisent ta vigilance par des concepts universels et flous dans lesquels ta conscience se noie ... ah oui durable, j'en veux encore durable, durable, du rabe ...
Alors voilà ... au cul du prisme de ma comprenette (formule un peu alambiquée quoiqu'appartenant à la novlangue - merci spirit ! - du spectacle vivant: en effet, on y exige d'être payé au cul du camion.), je peux affirmer ceci ... l'UNESCO c'est une usine à gaz genre VATICAN mais en laïque, qui te balance des trucs gazeux plus ou moins incommodants, genre des encycliques laiques (du cul !) ou genre note de synthèse sur le fonctionnement du monde éructée par un junkie bourré vers 23h30 à Stalingard, truffée de considérations générales plus ou moins pertinentes mais, en revanche, à décliner et appliquer dès le lendemain potron-minet, malgré la tête dans l'cul.
Et alors apparemment (d'après nos 192 analystes voire carrément politologues pour le coup !), et c'est là que ça devient fortiche, t'aurais tous les ministres qui iraient là-bas à la queue-leu-leu (comme les culs-bénis à Lourdes ou les automobilistes qui ont mal choisi en taûle) et qui signeraient des trucs qui les engageraient et le pays qu'ils ont viscéralement au fond des tripes (un peu redondant mais cool) avec.
Mais alors, tous les ministres de tous les pays font partie de cette secte, c'est ça, putain ?
Tous les ministres, ça fait du monde ça, cher Directeur du RAMA (qu'est-ce qu'il vient faire là lui ? ça doit être un lapsus ...). en gros, y'a 200 pays, une trentaine de ministres par pays (sauf en France où il y en a 402), ça fait grosso-merdo 6000 pélerins à contrôler.
NDLR: Rappelons que dans le monde merveilleux de "l'autre économie de l'art et de la culture", la définition de ministre est: se dit de "celui qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit" et non de "celui qui fait des promesses qui n'engagent que ceux qui les reçoivent".
En effet, et nous touchons là, à regret, au but de cette admirable démonstration, c'est ce qui créérait environ 192 +/- n emplois surqualifiés donc surrémunérés, afin de vérifier promptement que ces empaffés (les ministres) appliquent, de retour au pays qu'ils ont, bon-sang, au fond du coeur (re-un peu redondant mais cool), les engagements solennels qu'ils ont pris alors qu'ils étaient déguisés en endive braisée avec un couvre-chef en chou de Bruxelles (c'est la tenue de cérémonie officielle de la secte UNESCO).

(Je sais plus trop où j'en suis de mon propos mais ...) A ce stade de la réflexion (la théorie du complot chère à M6 et RMC Info est clairement démontrée), 2 alternatives s'offrent à moi (et à vous mais ... preums):
  • écrire un best-seller pour dénoncer cette machination,
  • essayer de gratter auprès des 192 prochains maitres du monde, un ultime poste à rémunération très élevée quitte à effectuer toutes les basses besognes que leurs emploi du temps et de l'espace surchargés (cf agenda vilcocq dans vos boites aux lettres tous les dimanches soir) ne leur permettent certainement pas (et puis quoi encore ?) de traiter de la manière méthodique et implacable qui les caractérisent, un peu comme quand Clint Eastwood dit à la fin que ça suffit ce bordel et fait enfin ses papiers.
Dans l'attente d'un entretien, vous trouverez, cher futur maitre du monde, un petit morceau de musique qui caractérise complétement ma motivation à faire partie des vôtres afin de mieux appréhender cette vision du monde peuplée d'unescopains en goguette, qui font les 400 coups et rentrent le soir emplis de souvenirs et de bonne humeur et s'endorment, des étoiles brillant au fond de leurs narines qui ne sont pas à prendre avec des lunettes.

Ce morceau totalement en accord avec la position précédemment exposée des 192 mutants des politiques publiques s'intitule Couscous Boulettium et a été naguère concocté par une autre fine équipe de déconneurs du nom de Odeurs (hé, hé, usine à gaz, choux de bruxelles tout ça, tout se recoupe ...) issus d'une autre bande de jean-foutre sympathiques, Au bonheur des dames, mais ça c'était bien avant que ne sévissent les politiques publiques. Notons que Philou Manoeuvre, dans son pourtant joli catalogue du rock français, n'a pas mentionné ce disque essentiel et qui n'aura malheureusement pas fait de petits.

N° de commande 171-3682143-6283557 Couscous boulettium [Téléchargement MP3], Prix : EUR 0,79 Extrait de l'album : 1980: No sex !  Par : Odeurs Vendu par : Amazon Media EU S.a.r.L

(*) celui qui comprend ce jeu de mots très mauvais, digne de figurer dans les 9/10ème de jean-lui, gagne l'intégrale des disques odette (en + ça me fera de la place sinon du brouzouf !)

vendredi 4 février 2011

pratique amateur vs activité professionnelle / gentils vs méchants (PART I)

"En effet, il est indispensable de réaffirmer le rôle prépondérant des pratiques artistiques en amateur, pour l’épanouissement de l’individu, dans un cadre désintéressé, tout en garantissant le salariat et les droits sociaux des artistes musiciens professionnels."
Signataires : SMA, SNAM/CGT,SNACOPVA-CGC, FEDUROK, FSJ, PRODISS
vrais gentils ?
Enjeu économique : les musiciens amateurs sont un moteur pour la facture instrumentale, l'édition musicale, le disque, et une source d'emplois considérable (encadrement, actions de formation, collaborations avec les professionnels). Le poids économique des pratiques musicales en amateur en France représente 4 milliards de francs par an et environ 60 000 emplois.
Ministère de la Culture et de la Communication
vrais méchants ?
L'auteur vous propose des analyses et réflexions sur le marché de l'art au Québec . Il y règne un chaos anarchique qui pousse notre petit marché vers le bas. Le statut officiel d'artiste peintre est dilué dans une marée de peintres amateurs. Le collectionneur a du mal à s'y retrouver parfois . Pour qu'un marché soit solide il faut que soit respecté le principe de la hiérarchie entre les peintres. Et oui ! il y en a d'excellents mais aussi d'autres qui ne passeront pas à l'histoire . C'est ce principe fondamental qui concrétise la valeur d'un tableau .
http://www.proulxlignieres.com/achat.html
vrai méchant ?
Pour être amateur, il faudrait :
– que les groupements soient constitués en associations loi 1901, qu’ils soient agréés par une commission spécifique et que leurs statuts et règlements intérieurs fassent apparaître le caractère désintéressé et non concurrentiel de l’activité,
– que les spectacles soient exclusivement présentés dans l’académie où est fixée l’association, que les groupements ne produisent pas plus de trois spectacles par an (avec dix représentations maximum dans les agglomérations fréquentées par des groupements professionnels).
http://crd.irma.asso.fr/article.php3?id_article=49
faux-gentils ?
Dans quelques jours, Bastien (Lucas) s’envolera de l’autre côté de l’atlantique, au pays de Gaston Miron et de Félix Leclerc, dans le cadre du Grand 8.
Le Grand 8 est une passerelle de création musicale entre la France et le Québec. Ce projet de collaboration franco-québécois a vu le jour en 2002 et donne la chance à huit jeunes artistes de vivre deux résidences de création-spectacles, suivies de tournées en France et au Québec.
Pour cette première partie, en plus d’une résidence à la SACEF (dans le quartier de la Place-des-Arts de Montréal) Bastien aura la chance de jouer au Lion d’Or de Montréal, à la maison de la culture de Waterloo, à côté de Granby, et en Gaspésie, au Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée.
Espérons que ce petit séjour donnera à Bastien le goût de ces contrées et qu’il y retournera dans les années à venir, en poussant, pourquoi pas, jusqu’aux îles de la Madeleine !
Ce projet est orchestré au Québec par le Festival en chanson de Petite-Vallée, le concours Ma première Place des Arts et Coup de coeur francophone. En France, le projet est porté par Les Bains-Douches, le Train-Théâtre de Portes-lès-Valence avec la collaboration du Groupe des 20 en Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et la Région Centre. Depuis la première heure, il bénéficie de l’appui et de la complicité de l’OFQJ [France et Québec], de MUSICACTION et de la SODEC.
trop gentils pour être honnêtes ? tous plus gentils les uns que les autres ? tous méchants ?


Pour illustrer ce pataquès qui appelera d'autres développements (d'où le PART I tel naguère Lark's tongue in aspic de qui vous savez), j'ai choisi de faire appel à un authentique cow-boy qui a toujours su bien s'entourer (ah Carly ! ah Arnold, ah David !), un authentique gentil bien qu'américain et qui a commis un jour une chanson en français à l'adresse de ce petit peuple arrogant, suspicieux et technocratique. Cette chanson fort justement intitulée "Chanson française", la voiçi achetée en bonne et due forme ...
après avoir bataillé 3j avec cette saleté d'ITunes qui te demande tes coordonnées bancaires comme ça à la fraiche; après avoir tenté de contourner cette fantaisie limite illégale de ce bienfaiteur de l'humanité de Jobs, j'ai désinstallé cette merde en constatant qu'on pouvait toper le morceau sur Amazon.
Ah la la, l'offre légale, amis artistes, une fois de plus, c'est vraiment pas ça. c'est la croix et la bannière pour trouver un truc qui soit pas le dernier tube ou sorti depuis peu. à part bandcamp que j'ai découvert pour l'achat kourgane qui fonctionne très simplement et qui reverse apparemment un max à l'auteur, et malheureusement Amazon qui ne répond pas vraiment aux mêmes caractéristiques désinteressées, tout le reste s'avère très décourageant, même pour l'acheteur le + vertueux. faites gaffe à ça bordel !
N° de commande 171-9429557-2220360 Chanson Francaise [Téléchargement MP3], Prix : EUR 0,99 Extrait de l'album : Flag Par : James Taylor Vendu par : Amazon Media EU S.a.r.L

internet ça marchera jamais / va mourir à mérignac / kourgane c'est chouette

Tel fût mon diagnostic initial, mariole que j'étais, sur ce tsunami qui arrivait sur nos côtes au début des nineties.
La justesse de ce jugement me couvre encore de honte et d'opprobre (avec 2 r comme courroux ou roger lemerre, NDLR ne pas en déduire que j'assimile le sémillant directeur de l'école de rock du Cours Barbey au mystérieux entraineur de l'équipe de france qui essaya en pure perte de ramener la dêche à la raison dans le rond central) 20 ans plus tard parmi mes amis les + chers (qui me coûtent le + cher je veux dire ...).
Puis alors que les années passaient gentiment, j'échafaudais (pour essayer de remonter dans l'estime de mes + chers amis) de nouvelles théories alarmantes sur ce merveilleux medium tout en créant moult sites à l'arrache et pages myspace à la vas-y que j'te pousse le mulôt ... et puis un jour exit myspace, tous sur facebook, amis branchés ... zob, ça suffit ... arrêtons de faire comme tout le monde, c'est ennuyeux à la fin, la plèbe.
La principale théorie en moi que j'avais éveillée alors, était que tout devenant gratos, conséquemment, consubstanciellement et con toi-même, personne n'est payé.
Les media existants, dont les ressources s'amenuisent en un déchirant fade out de stoner doom ou de la digue du cul, disparaissent les uns après les autres.
Les fidèles prescripteurs habituels sont obligés de trouver un second job pour vivre (genre correspondant local: va t'en trouver un truc interessant à dire sur la trépidante vie locale de ... mérignac par exemple ... dont le maire, pourtant socialiste, a un nom de martyre chrétienne antique, sainte-marie, pourquoi avez-vous permis un tel lieu de détresse, sainte-marie priez pour nous, qu'on pourrait à juste titre assimiler au trou du cul du monde ?), nos fines lames qui finissent donc leur journée exténués par cette recherche vaine (t'as vu la nouvelle résidence au fin-fond de beaudésert, on dirait vaguement un étron de john paul jones, t'as vu ?) et donc pas la moindre envie de se coltiner en + une chronique qui va lui rapporter 0,17 euros les 12 mots (hors articles, gros-mots et digressions interminables).
En contrepartie, comme c'est open bar, cet internet, tout le monde peut s'exprimer, en particulier les blaireaux et moi.
Et donc, si tenté que notre héros du passé, le bon vieux prescripteur, à l'issue de sa journée à essayer de trouver un angle entre la programmation du gentil krakatoa - pourtant brûlant - et du méchant pin galant - pourtant galant - trouve de nouvelles ressources le soir pour enquiller et dire tout le bien qu'il pense par exemple du dernier disque des Fiery Furnaces, va t'en retrouver dans le fatras des considérations à loyer modéré le jugement important, interessant bref de qualité d'icelui, une fois que tu t'es farci 2, 3 diarrhées verbales incompréhensibles (cf les interventions de pat the rock ou de ses copains ou ennemis - on fait pas bien la différence - sur le blog de françois gorin télérama) ou scolaires ou misérables ou ... !
Tu renonces vite-fait à chercher (ou oublies) ce que tu étais venu chercher.
Autant aller chercher dans mérignac un édifice présentant un vague intérêt architectural ...
J'en ai pourtant recensé 2 pour ceux que ça interesse:

  • l'espèce de petite église en arrivant sur la place de la mairie de merde qui, dans une logique toute mérignacaise, par le trûchement de valeureux promoteurs immobiliers et de leurs complices institutionnels qui en croquent j'te raconte pas, se trouve, au jour d'aujourd'hui comme on dit à mérignac la jolie, engoncée entre 2 résidences de merde de style "on aimerait bien faire un max de thunes donc on fait au + juste au niveau dépense et en plus on a pas que ça à foutre, on a une résidence à faire en 18 jours à la Bastide".
  • l'espèce de gentilhommière improbable en hauteur entre le super marché casino et les 14000 résidences qui servent à héberger les étudiants de la fac de médecine, les primo-accédants et autres jeunes actifs qui pourraient remplir les salles de concert, lieux de culture, bistrots, qui feraient que la vie serait plus belle ... mais qui préférent aller faire les courses au casino et rentrer pour "plus belle la vie". 
Après cette introduction interminable (j'en profite pour saluer ceux qui auront tenu bon et qui arrivent, chancelants au dénouement), voiçi où c'que je voulais en venir.
Avant hier, je tombe chez un ami sur la programmation du gentil quoique écumant krakatoa, évoqué plus haut et qu'elle ne fut pas ma surprise (formule éculée et donc libre de droits) de constater qu'il y avait 3 fois rien et surtout dans ces 3 fois rien 2/3 de locs. Je me dis: "Ah !".
2 jours + tard (c'est à dire hier ... les + perspicaces relèveront là que j'ai menti - et je m'en excuse - sur l'horodatage du 1er évenement déclencheur attribué à Avant hier alors qu'en toute logique 2 jours plus tard par rapport à hier aurait dû donner Avant-avant hier CQFD !), je reçois un mail de mon président de Bordoroques, toujours à l'affût d'une vacherie institutionnelle à balancer, qui me communique la programmation de l'établissement concurrent de toujours, l'école de rock du Cours Barbey, également cité plus haut, comme c'est habile ! Et là pareil, queud, 3 conneries, quasiment que de la loc !
"Mais bordel de merde, que se passe t'il à Burdigala ?" m'écriais-je en latin !
Il se passe quelque chose ... ou plus précisément il ne se passe plus rien dans ce bled pourtant au patrimoine de l'UNESCO (cf mon prochain post, j'en bave d'avance).
Plusieurs hypothèses pour expliquer ce marasme chez la belle endormie (qui du coup va pouvoir roupiller à qui mieux-mieux avec ses nouveaux copains, les jeunes actifs des résidences de mérignac):
  • l'évitement de Bordeaux par les tours-operators amerloques et rosbeef: du fait de la mondialisation, les groupes un peu importants se farcissent des tournées mondiales interminables et donc réduisent les dates en France et donc forcément Bordeaux, pourtant la ville la plus rock de France d'après les bordelais, au même titre que la France est écoutée dans le monde d'après les français et singulièrement une bande de pimpoyes au pouvoir depuis peu, se trouve évitée de justesse par le très grand contournement cher à jupetto, un des pimpoyes évoqués plus haut. 
  • l'arrivée du 3ème daron du rock bordelais avec une 3ème smac rive droite (y avait la smac de droite à chaban à bordeaux, la smac de gauche à sainte-marie priez pour nous, mérignacoués, et maintenant on a la smac des déshérités de la rive droite, tout ceci, sans compter la vingtaine d'"équipements culturels" municipaux rutilants "neuf jamais servi", tout ceci étant bien sûr disproportionné par rapport à l'affluence réelle aux concerts de musiques actuelles dans la CUB qui ne cesse probablement de décroitre, bien que nous n'ayons aucun chiffre sur ce sujet malgré nos armées d'institutionnels émerites au plus près du terrain et le projet d'observatoire de la culture qui n'a toujours pas commencé 10 ans après avoir été envisagé).
    Il est probable que ce 3ème larron, pour exister programmatiquement, accepte des cachets supérieurs à ceux que pratiquent les 2 autres historiques maquignons et donc rafle tous les trucs un peu importants. Les 2 historiques l'auront au tournant de la comptabilité.
  • dernière explication - la plus interessante à mes yeux ébahis - et qui rejoint (enfin) mon propos initial, la théorie de l'éparpillement dû à internet.
    Hormis les festivals qui relèvent plus du phénomène de bande que d'un quelconque penchant mélomane, la disparition des media traditionnels, qui avaient comme effet de concentrer l'intérêt du public sur les stars, les meilleurs, les plus charismatiques, les plus beaux, les plus fous, les plus funs, les plus bonnards, les plus dansants ... fait que le public, livré à lui-même dans une jungle d'informations + ou - valables & intelligibles se retrouve faire ses choix comme il peut et sur de nouvelles propositions qui n'auraient sûrement pas existé auparavant.
    Les cas Grégoire, Kameni ou ché pas quoi sont les plus caricaturaux mais on assiste partout à une multiplication de propositions équivalentes. Prenons l'exemple de Eliott Smith (ou de Catpower), je pense qu'il y a a peu près dans toutes les villes occidentales (de plus de 223500 habitants) un ou plusieurs ersatz d'Eliott Smith, certains très proches par la qualité du maitre.
    Et donc le public qui naguère aurait adoubé assez massivement Eliott se retrouve dispatché entre Eliott et ses clones et du coup ça fait moins de monde et un concert qui aurait fait 700 y'a 10-15 ans maintenant va faire 300 ici, 150 là, 77, 41, 23, 22, 18, 12, 4, et 1 pour le + tocard des Eliott qui a pour sa peine gagné un jambon !
    Et donc ce format de salle qui recevait ce genre d'artistes dits indés, les SMAC, avec une jauge aux alentours de 1000, qui a connu ses heures de gloire dans les nineties, est peut-être un format révolu au temps béni d'internet ? ils ont d'ailleurs anticipé le coup, les gonzes, en proposant des formules Club pour des affluences de 200. On se dirige donc probablement vers une offre à 3 têtes: les festivals pour les blaireaux, les salles gigantesques pour les blaireaux et les petits lieux pour tout le reste (98% de blaireaux, 2% de mecs super cools).
Cette tendance que je pressens au plus profond de moi-même, comme une éruption volcanique qui jaillirait des loges de l'ancienne salle des fêtes d'Arlac (où on mange si bien au passage) pour rayer de la carte cette affreuse Mérignaque, sa malette et son agisson, en un fracas inférieur à 105 db bien sûr, par la grâce des limiteurs, cette tendance qui bizarrement (comme précisé dans le titre, je rappelle au lecteur qui nous rejoint à l'instant que j'ai une assez bonne intuite en général) ne s'est pas traduit dans les faits dans la ville de Marcel Merkes et Paulette Merval (eh oui érudit Bordeaux Rock, bien avant les groupes en ST, y'avait eu les groupes en MER).
On a plutôt assisté ces derniers temps à une fermeture généralisée des petits lieux (inca, sonar, 115, centrale, ...) mais mon petit doigt me dit qu'il s'agit là d'une nouvelle ère qui s'ouvre, un peu comme au Mesozoïque, pendant l'Ere Secondaire, vous vous souvenez ? quand les dinosaures s'en allaient mourir à Bègles, au Carouf des 2 rives, hé bé là c'est commaque, mais avec les smaques et les mérignaques.

Pour illustrer cette foutue prémonition, quoi de mieux qu'un bon morceau vénéneux (mais poilant) de ces ombrageux palois (mais sous le bèth cèu de Pau) de Kourgane, hein ?
Ca s'appelle (comme c'est raccord !) "Ce qui était prévisible" et c'est sur le petit dernier, Heavy. 
Numéro de transaction : 6VK1512840869464L / Bandcamp download; kourgane.bandcamp.com/album/heavy; MP3 320K; $8,90 USD